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La loi des marchés


J’ai commencé l’aventure Sur le nuage de Meije en avril 2015 aux puces de Saint-Ouen. Au cœur du plus grand marché aux puces du monde (oui oui !!!), j’ai réussi à me faire une petite place de 2 mètres sous mon parasol bleu ciel entre les brocanteurs et les vendeurs à la sauvette. Et quelle belle aventure !  Au-delà des premiers jours hésitants, des déconvenues avec ses voisins se bataillant un bout de trottoir, du vent et de la frêle pluie de printemps, j’ai réussi à me faire accepter par cette grande famille « de la rue » comme ils aiment à le dire. Une fois installée sous mon parasol, c’est sans doute bête à dire, mais le monde était à moi, tout était possible ! J’ai bien failli embrasser mon tout premier client, qui je me souviens, m’a acheté un petit bol bleu en bambou laqué de Birmanie. Ce même petit bol qui m’avait donné envie de tenter l’aventure.
Première leçon, il faut se faire confiance, la vie est un boomerang qui vous renvoie vos propres impulsions, vos propres énergies et surtout vos propres décisions !

J’ai ensuite voulu étendre mes possibles en tentant divers marchés parisiens. Le placement se fait au jour le jour, selon les places disponibles, votre numéro de marchand ambulant attribué par le bureau des marchés de Paris, et parfois, il faut l’admettre, l’humeur du placier. Après un printemps réjouissant, un été plein d’espoir, un automne de doutes et un premier hiver dans le froid, l’année était bouclée. Et alors que l’on touche un sentiment de liberté en développant son activité sous un doux soleil de printemps, on se demande vraiment quelle mouche nous piquée dans le froid, la nuit et la pluie hivernale. Forte de cette phrase lancé par mon père « tout se vend et tout s’achète, il suffit de trouver ton bon emplacement et ta clientèle », une bonne partie des marchés parisiens ont vu débarqués mon petit nuage lors de l’année 2016. Il fallait tester. Tester Bastille le dimanche matin, tester le marché de l’église Saint-Eustache le jeudi, tester boulevard de Charonne ou Vincennes le samedi, sans pour autant perdre mes deux mètres durement négociés aux Puces de Saint-Ouen, mais en tentant divers vide-dressings ou braderies. Il fallait tester, trouver son rythme de croisière, trouver mon emplacement et ma clientèle.

C’est au cours de la seconde année, que le conseil de tester ce tout petit marché des Enfants rouges dans le marais m’a été donné. Après plusieurs tentatives, après des dizaines de refus par manque de place, j’ai enfin obtenu une place, les jours froids, les jours de pluie, les courtes journées d’hiver. Mais voilà, elle était là ma petite place, mon emplacement recherché, ma clientèle. C’était sur ce petit bout de trottoir de la rue de Bretagne dans le 3e arrondissement de Paris. Aujourd’hui, vous pouvez venir découvrir mon stand plusieurs jours par semaine. Certes, les jours ne sont pas toujours réguliers, ils évoluent en fonction des places disponibles, des saisons et de mes événements éphémères aux quatre coins de la France. Mais c’est là, que pour le moment, je suis bien. 


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